Le défi de la relance de la production du coton

Le Mali vise la tête des premiers producteurs africains de coton, après une campagne en demi-teinte, constatée en 2020, suite aux décisions, jugées mauvaises, prises par les autorités, qui ont découragé les producteurs. Le précédent gouvernement et la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) avaient revu à la baisse le prix du kilogramme du coton et augmenté celui des intrants. Cette situation avait creusé le fossé entre l’Etat et les milieux paysans lors de la campagne cotonnière 2019-2020. Les nouvelles autorités semblent décidées à corriger les erreurs commises dans ce secteur stratégique qui fait vivre plusieurs millions de Maliens. «C’est pratiquement dans toute la partie sud du Mali que la culture cotonnière fait vivre à partir de quatre grandes zones de production que sont Sikasso, Koutiala, Fana et Kita situé plus à l’Ouest », fait remarquer à WESTAF MINING, M VamaraSanogo, responsable de la Coordination de la fédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (CSCPC) du Mali. M. Sanogo assure que tout monde, soit directement soit indirectement, vit du coton qui, au Mali, vient en seconde position après l’or. Deux ans plus tôt, avec une production record de 700 000 tonnes, le Mali occupait le premier rang de producteur de coton sur le continent où plusieurs pays, dont le Burkina Faso, s’adonnent à cette culture sur de grandes superficies. Au Mali, la dynamique a été brisée par le déclenchement de la pandémie du Covid19, qui a servi de prétexte aux autorités pour revoir à la baisse les prix aux producteurs qui ont, en même temps vu ceux des engrais grimper, explique notre source. « La difficulté majeure était relative à la chute vertigineuse du prix du coton qui a été fixé à 200 FCFA le kilogramme contre 275 FCFA. Les plaintes des producteurs ont permis de rehausser ce prix à 250 FCFA le kilogramme, même si cet effort a été plombé par l’augmentation du prix des intrants qui a atteint 17000 FCFA, voire 18000 FCFA le sac, à certains endroits », explique la même source. Elle poursuit que c’est d’ailleurs la subvention de 35 FCFA, ajoutée par l’ancien gouvernement qui a permis d’atteindre le prix de 250 FCFA le kilo. Récemment, les nouvelles autorités tentent de motiver les producteurs à faire plus pour aller au-delà des 728.000 tonnes, réalisées lors de la campagne 2018-2019. Avec la CMDT, les projections de la nouvelle campagne sont fixées à 810.000 tonnes. Selon un haut responsable de la CMDT, la holding (principal acheteur de la production) s’attèle à réunir ainsi toutes les conditions pour la relance de la culture du coton. Le 22 mars dernier, une convention tripartite portant sur un prêt de 40 milliards de F CFA, signée entre la Banque de développement du Mali (BDM Sa), la BHF, une banque franco-allemande et la CMDT, met cette dernière dans de meilleures dispositions pour assurer le financement de la prochaine campagne cotonnière. Le coton est un élément clé pour l’économie du Mali et la contribution du secteur au PIB est estimée à 15%. Westaf Mining ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Copyright © Westaf Mining - Contenu protégé. Toute reproduction partielle ou intégrale, sans l'accord préalable et écrit de Westaf Mining , est strictement interdite.

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