Le principe de la co-entreprise risque-t-il de retarder la réalisation du mégaprojet Simandou ?

Dans cette édition, WESTAF MINING s’intéresse à l’opinion de l’ex-conseiller principal du ministère de Mines et de la Géologie, Cécé Noramou, indiquée dans un document intitulé « L’accord cadre est-il favorable à la Guinée ? », dont nous avons vu copie. Ingénieur des Mines, Noramou a été parmi les hauts cadres dont l’expertise a été plusieurs fois sollicitée dans le processus d’élaboration de plusieurs conventions minières signées en Guinée… « Le principe de la Co-entreprise est mis en place lorsque les sociétés ont le même objectif de développer et réaliser en commun le même projet. Ceci a pour avantage de faciliter la recherche en commun du financement et la réalisation dudit projet, ce qui n’est pas le cas des projets des infrastructures composant le Trans-Guinéen avec le début de la réalisation du chemin de fer par une des sociétés impliquée dans ces mégaprojets. La Co-entreprise proposée sera entre la Guinée et ses partenaires industriels de la Compagnie du Trans-Guinéen (CTG) à travers WCS PortCo, WCS RailCo, Simfer Infra-Co Guinée pour réaliser les infrastructures, a) Le chemin de fer Le chemin de fer du Trans-Guinéen sera mutualisé par Rio Tinto et WCS et d’autres sociétés. (i) La société WCS Cette société a un agenda bien défini avec l’Etat,. Il prévoit la fin de la construction des infrastructures en décembre 2024, afin de permettre le début de l’exploitation du gisement en 2025. C’est pourquoi elle s’est investie et à réaliser environ 25 à 30 % des ouvrages de la voie ferrée et le creusement des tunnels. Ces travaux s’étendent sur le tracé long de 670 km, du port de Moribaya à la mine à Kérouané, soit 80 % du chemin de fer à réaliser. Ce niveau des travaux réalisés, démontre que WCS a dépassé l’étape de la recherche du financement, car elle n’a pas notifié aux nouvelles autorités son incapacité à réaliser les infrastructures par manque de financement. (ii) La société Rio Tinto pour sa part, contrainte de reprendre les travaux, ne devra réaliser qu’environ 75 de km pour joindre sa mine située à Beyla au chemin de fer à Kérouané. Avec une réelle volonté, elle pourra sans difficultés obtenir le financement pour réaliser ce tronçon, bouclant la réalisation du Trans-Guinéen jusqu’à Beyla. A notre avis, cette variante crée une situation insoluble qui ne fera que retarder l’échéance de la fin des travaux, occasionner des coûts supplémentaires et repousser le début de l’exploitation minière. L’option qui permet d’avancer rapidement dans la construction du chemin de fer et d’être conforme aux conventions BOT, est de laisser WCS achever la construction de la partie de ce chemin de fer qu’elle a entamée, et Rio Tinto de son côté réalise le tronçon de Kérouané à sa mine de Beyla suivant les mêmes spécifications techniques. Ce cas de figure impose la mise en place maintenant d’une structure qui doit veiller au bon déroulement de la construction et de leur exploitation », écrit Noramou dans son document. Westaf Mining ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Copyright © Westaf Mining - Contenu protégé. Toute reproduction partielle ou intégrale, sans l'accord préalable et écrit de Westaf Mining , est strictement interdite.

WESTAF MINING édition numéro 89 du 15 Novembre 2024

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