A Indaba, la délégation guinéenne a tenté de « vendre » le programme Simandou 2040

La Forum « Investing in African Mining Indaba » - réunissant les principaux acteurs du secteur minier dans le monde -, qui s’est déroulée à Indaba (Le Cap, Afrique du Sud), courant février 2025, a été une occasion pour les membres de la délégation guinéenne de chercher à promouvoir le programme de développement « Simandou 2040 ». Dans cette ville, les responsables guinéens ont présenté ledit programme censé articuler plusieurs projets de développement autour du mégaprojet Simandou, en espérant obtenir l’engagement de certains partenaires financiers de s’impliquer dans la mobilisation des fonds nécessaires. Si les fonds requis pour le développement du programme « Simandou 2040 » restent suspendus à la bonne volonté desdits investisseurs, le mégaprojet Simandou est lui-même financé à 100% par des compagnies minières privées, partenaires de l’Etat guinéen (qui détient 15% dans la mine et les infrastructures), à savoir Winning Consortium Simandou (WCS) et Rio Tinto/Simfer. Le coût du mégaprojet estimé entre 15 et 20 milliards USD, selon qu’on se fie aux chiffres respectivement fournis par WCS et Rio Tinto/Simfer. « Le projet d’exploitation du gisement de fer du Simandou, à savoir l’ouverture de la mine, la construction du chemin de fer (Ndlr : Tranguinéen d’une longueur d’environ 650 km) et l’aménagement du port d’exportation, est déjà lancé et devrait aboutir dans des délais raisonnables parce que les entreprises privées qui ont intérêt à rentabiliser leurs investissements y injectent des fonds. Pour le moment, on ne peut dire la même chose du programme « Simandou 2040 », qui est différent… », fait remarquer un économiste. L’investissement nécessaire à « Simandou 2040 » sera donc beaucoup plus difficile à réunir. Il s’agit globalement d’aménager des infrastructures et faire d’autres réalisations nécessaires à l’amélioration des conditions de vie des Guinéens. « Il est question ici d’agriculture, de logements sociaux, de routes, d’hôpitaux, d’aéroports, etc. Parce qu’il faut un cadre spécifique pour cela. Compter sur les impôts, taxes et autres royalties pour un programme aussi gigantesque n’est pas réaliste. Il faut l’apport d’investisseurs privés prêts à venir dans notre pays », souligne-t-il. « Il n’y a pas plusieurs solutions pour encourager les investisseurs : il faut des institutions crédibles et légitimes, une justice fiable, une sécurité fondée sur le travail de la police en ville et de la gendarmerie en zone rurale et un respect des libertés fondamentales dont celui d’expression », conseille-t-il. La plupart des observateurs estiment que le programme « Simandou 2040 » est l’un des piliers sur lequel le régime guinéen compte s’appuyer pour présenter un bilan, surtout au cas où l’actuel chef de la junte militaire répondrait favorablement aux appels faits par certains de ses proches et des transfuges de l’ex parti au pouvoir, visant à imposer sa candidature à la future présidentielle dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. On attend de voir… W es taf Mining ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Copyright © Westaf Mining - Contenu protégé. Toute reproduction partielle ou intégrale, sans l'accord préalable et écrit de Westaf Mining , est strictement interdite.

WESTAF MINING édition numéro 94 du 15 Février 2025

A Indaba, la délégation guinéenne a tenté de « vendre » le programme Simandou 2040

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