CDM Henan Chine dans la tourmente de la grève

La compagnie CDM Henan Chine se dit prête à augmenter les salaires et à accorder plusieurs avantages à ses travailleurs, suite à la grève déclenchée depuis le 26 octobre 2021, indique une note de la compagnie, vue par WESTAF MINING. Mais les négociations achoppaient toujours autour de la signature du protocole d’accord, selon nos sources. Les négociations étaient suspendues samedi (13 novembre 2021) suite à une mésentente entre la direction générale de la compagnie et la délégation des travailleurs. Les pourparlers, entamés depuis une semaine à la base-vie de CDM Henan Chine, en présence des préfets des localités de Télimélé et Boké, n’avaient toujours pas trouvé un accord signé au moment où nous mettions sous presse. Un des négociateurs a affirmé que la direction de la compagnie rechigne toujours à appliquer « même les points qui ont été avancés dans les négociations depuis Conakry ». CDM Henan Chine n’a pas confirmé cette information. « Cette situation ne donne pas espoir aux travailleurs », affirme cette source. Une tentative de la direction de faire arrêter la grève a échoué, selon cette source. « Nous avons répondu à leur appel et nous leur avons demandé de bien nous éclaircir les points acquis antérieurement, notamment la prime de poste à 50.000 GNF, la nourriture journalière à 20.000 GNF, la prime de fin d'année, et l’augmentation des salaires de 5% pour l'année 2022 », affirme-t-elle. Selon notre source, les négociations se sont enlisées par la suite, les responsables de la compagnie n’ayant pas fourni de réponse claire aux doléances des grévistes. Du côté de CDM Henan Chine, une notification datée du 12 novembre 2021 ( voir copie ) énumère les points que la direction serait prête à satisfaire. Il y a notamment une augmentation de 5% des salaires de base, ce qui représente une avancée par rapport aux aspirations des grévistes. Toutefois, la direction de la compagnie ne semble pas vouloir plier face à la pression des travailleurs, n’hésitant pas à brandir des menaces de licenciement à l’encontre de ceux qui n’accepteraient pas les conditions proposées, comme l’indique le document publié par WESTAF MINING. « Nous tenons à informer que l’entreprise demande la reprise du travail le 13 novembre 2021 à 8 heures. Les employés qui ne rejoignent pas leurs postes avant le 16 novembre 2021 à 08 heures seront considérés comme démissionnaires et ne bénéficieront pas des avantages ci-énumérés », menace-t-elle. Va-t-on vers une situation comme celle vécue à Fria, il y a quelques années, avec un chômage massif des travailleurs de la raffinerie de Rusal, plongeant des centaines de familles entières dans la misère ? Wait and see. Westaf Mining ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Copyright © Westaf Mining - Contenu protégé. Toute reproduction partielle ou intégrale, sans l'accord préalable et écrit de Westaf Mining , est strictement interdite.

WESTAF MINING édition numéro 89 du 15 Novembre 2024

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