Ghana sollicite l’Afreximbank pour entamer des discussions sur le traitement de sa dette

Le gouvernement ghanéen a officiellement demandé à la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) d'engager des discussions sur le traitement de sa dette, dans le cadre de ses efforts pour stabiliser son économie et respecter les engagements pris auprès du Fonds monétaire international (FMI).

Dans une lettre datée du 21 mai et consultée par Reuters, le ministre des Finances, Cassiel Ato Forson, exprime la volonté du Ghana de trouver des solutions de restructuration de la dette acceptables pour l'Afreximbank, tout en veillant à ce que ces accords soient conformes aux paramètres de viabilité de la dette établis par le programme du FMI et au principe de traitement comparable évalué par le Comité des créanciers officiels.

Cette initiative intervient alors que le Ghana, producteur majeur d'or, de cacao et de pétrole, cherche à résoudre les défis liés à sa dette, après avoir conclu des accords de restructuration avec ses principaux créanciers l'année dernière. Cependant, des désaccords persistent concernant la restructuration des dettes envers certaines institutions financières africaines, notamment l'Afreximbank et la Banque de commerce et de développement de l'Afrique orientale et australe (TDB), souvent appelées "baby multilaterals".

Ces banques africaines revendiquent un statut de créancier privilégié, similaire à celui du FMI et de la Banque mondiale, les exemptant de toute perte en cas de défaut de paiement d'un pays. Cependant, cette position est contestée par des créanciers officiels, comme le Club de Paris, qui insistent pour que toutes les dettes soient traitées de manière équitable.

Selon l'ODI Global, le Ghana doit au moins 750 millions de dollars à l'Afreximbank, ce qui représente près d'un quart de sa dette commerciale extérieure estimée à environ 4 milliards de dollars.

Le gouvernement ghanéen affirme qu'il reste en arriérés avec tous les créanciers extérieurs éligibles à une restructuration et qu'aucun créancier n'a été traité de manière préférentielle.

Cette situation souligne les défis complexes auxquels sont confrontés les pays africains dans la gestion de leur dette, en particulier lorsqu'il s'agit de concilier les exigences des créanciers multilatéraux traditionnels et celles des institutions financières régionales émergentes.

Le Ghana espère que ces discussions avec l'Afreximbank permettront de trouver un terrain d'entente, facilitant ainsi la mise en œuvre de son programme économique et la restauration de la confiance des investisseurs.

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WESTAF MINING édition numéro 101 du 31 Mai 2025

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