Hausse de la production d’or, baisse de celle du pétrole brut en 2020 dans la zone UEMOA

La production d’or a augmenté de 7,5% en 2020 au moment où les volumes de pétrole extraits du sous-sol des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) chutaient de près de 14%, indique le dernier rapport de la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dont WESTAF MINING a obtenu copie.

Selon les données mentionnées dans le rapport, les quantités d’or extraites culminent à plus de 183 tonnes, confirmant ainsi une hausse de 7,5% par rapport à 2019. Dans le même temps, les quantités de pétrole brut, principalement extraites au Niger et en Côte d’ivoire, atteignaient un chiffre légèrement au-dessus de 17 millions de barils, marquant ainsi une baisse d’environ 14%.

En 2019, la progression de la production d’or était d’environ 10% par rapport à 2018, souligne la BCEAO.

Dans les détails, la production d’or a principalement augmenté au Mali (+6,7%), au Burkina Faso (+10,8%), en Côte d’ivoire (+2,9%), au Sénégal (+1,0%), mais une chute vertigineuse a été constaté au Niger (-88,9%).

En valeurs absolues, cela donne plus de 71 tonnes au Mali, plus de 62 tonnes au Burkina Faso, au moins 33,5 tonnes en Côte d’ivoire, plus de 16 tonnes au Sénégal, mais seulement 134 kg au Niger où les zones de production subissent une pression accentuée des islamistes.

« En revanche, les extractions de pétrole brut ont connu une diminution de 13,9%, du fait du repli de 18,3% et 5,1% des offres respectives de la Côte d’Ivoire et du Niger », souligne le rapport en évoquant les quantités de pétrole brut extraites de la zone.

Le rapport de la BCEAO informe par ailleurs que les quantités de phosphates, un autre produit des industries extractives, ont connu une hausse de plus de 23,5%, affichant près de 23 millions de tonnes « sous l’effet de la progression de 87,8% de l’offre du Togo, évaluée à 1.321.345 tonnes, atténuée par le fléchissement de 3,1% de celle du Sénégal », explique l’institution financière.

L’uranium a pour sa part subi le contrecoup d’un marché international en berne, avec des tensions notamment au niveau de l’usage militaire de cette ressource naturelle.

Selon la BCEAO, «la production d’uranium est en très légère hausse de 0,3%, ressortant à 2.991 tonnes en 2020 contre 2.981 tonnes en 2019, du fait d’une baisse de la production de la SOMAIR (Société des Mines de l’Aïr), consécutive aux conditions défavorables du marché international ».

La production industrielle dans l’UEMOA est en progression modérée de 1,3% en 2020 après une réalisation de 6,5% un an auparavant. Cette baisse est imprimée par le recul de 3,9% de la production dans les industries du secteur de l’alimentation, en rapport avec une contraction de leurs capacités de production et la perturbation des circuits de distribution. Elle a été atténuée par un accroissement de la production dans l’industrie extractive (+8,1% contre -1,5%), note le rapport.

Créée en 1994, l’UEMOA, qui regroupe huit pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo), est basée à Ouagadougou, au Burkina Faso.

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WESTAF MINING édition numéro 101 du 31 Mai 2025

Hausse de la production d’or, baisse de celle du pétrole brut en 2020 dans la zone UEMOA

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