L’Afrique de l’Ouest dans le viseur de l’UE qui veut lutter contre le blanchiment de capitaux

Le 11 juin 2025, la Commission européenne a publié une nouvelle mise à jour de sa liste des juridictions tierces à haut risque en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Cette révision, fondée sur les évaluations du Groupe d’action financière (GAFI), vise à aligner l’Union européenne sur les standards internationaux et à protéger son système financier contre les flux illicites. Parmi les pays concernés, plusieurs États d’Afrique de l’Ouest figurent en bonne place. Le Burkina Faso, le Mali, le Nigeria et la Côte d’ivoire font partie des juridictions considérées comme présentant des déficiences stratégiques dans leurs dispositifs de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. À ce titre, les entités financières et les professions réglementées européennes sont tenues d'appliquer des mesures de vigilance renforcée dans toutes les opérations impliquant ces pays. « Un certain nombre de juridictions de pays tiers ont été ajoutées à la liste (Algérie, Angola, Côte d'Ivoire, Kenya, Laos, Liban, Monaco, Namibie, Népal et Venezuela), tandis que d'autres juridictions ont été radiées de la liste (Barbade, Gibraltar, Jamaïque, Panama, Philippines, Sénégal, Ouganda et Émirats arabes unis) », souligne le site européen ci-dessous. ( https://france.representation.ec.europa.eu/informations/la-commission-met-jour-la-liste-des-pays-haut-risque-afin-de-renforcer-la-lutte-internationale-2025-06-11_fr ) L'inclusion du Nigeria , première puissance économique du continent, sur la liste noire de l'UE, marque un tournant important. Cette désignation implique des obligations strictes de conformité pour toute institution européenne ayant des liens commerciaux ou financiers avec Abuja. Elle pourrait également affecter les flux d'investissement étrangers vers le pays, et alourdir les procédures bancaires pour les entreprises nigérianes. Le Burkina Faso et le Mali , déjà sous surveillance du GAFI, sont également visés en raison de la faiblesse de leurs institutions de supervision financière, du contexte sécuritaire dégradé et des transitions politiques en cours. Ces facteurs limitent leur capacité à répondre efficacement aux normes internationales. Leur présence sur la liste impose désormais aux opérateurs européens d’intensifier leurs vérifications sur les transactions impliquant ces deux États. La mise à jour du 11 juin 2025 s’inscrit dans une démarche globale de sécurisation du système financier européen. Elle renforce le rôle de l’ Autorité européenne de lutte contre le blanchiment de capitaux (AMLA) , opérationnelle depuis 2024, qui supervise la bonne application de ces mesures au sein de l’Union. Pour l’Afrique de l’Ouest, cette inclusion représente un défi de taille : améliorer la transparence financière, renforcer la régulation des flux et garantir une meilleure traçabilité des transactions. À défaut, les conséquences pourraient être lourdes, avec un accès restreint au système financier international, une baisse des investissements directs étrangers et des restrictions croissantes dans les échanges avec les partenaires européens. Westaf Mining ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Copyright © Westaf Mining - Contenu protégé. Toute reproduction partielle ou intégrale, sans l'accord préalable et écrit de Westaf Mining , est strictement interdite.

WESTAF MINING édition numéro 101 du 31 Mai 2025

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WESTAF MINING édition numéro 102 du 15 Juin 2025

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